| Voici ce qu’il faut retenir |
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| Le congé maternité est accessible à toutes les intérimaires. Peu importe votre type de contrat ou la durée de vos missions, vous bénéficiez des mêmes droits que les autres salariés. |
| La durée légale du congé maternité est de 16 semaines pour une première grossesse. Elle se répartit en 6 semaines avant l’accouchement et 10 semaines après, avec des prolongations possibles en cas de grossesse multiple ou particulière. |
| Pendant le congé maternité, votre contrat est suspendu et vous percevez des indemnités journalières de la Sécurité sociale. Le montant dépend de la moyenne de vos salaires des 3 ou 12 derniers mois et est plafonné à 101,94 € bruts par jour en 2025. |
| Pour bénéficier du congé maternité et des indemnités, vous devez remplir certaines conditions. Vous devez notamment justifier de 10 mois d’immatriculation à la Sécurité sociale et d’un certain nombre d’heures travaillées ou de cotisations sur la période de référence. |
| Pensez à informer votre agence d’intérim le plus tôt possible avec un certificat médical. Cela permet d’activer vos droits, d’organiser votre remplacement, et d’aménager votre poste si besoin pour protection de votre santé et celle de votre bébé. |
Vous attendez un heureux événement et vous travaillez en intérim ? Félicitations ! Mais entre les missions qui s’enchaînent et les contrats courts, vous vous demandez sûrement comment votre congé maternité va se dérouler. Rassurez-vous, en tant qu’intérimaire, vous bénéficiez des mêmes droits que n’importe quelle salariée. Le congé maternité intérimaire vous permet de suspendre votre activité avant et après l’accouchement, tout en percevant des indemnités. Pourtant, face aux spécificités du travail temporaire, les démarches peuvent sembler floues. Entre la déclaration de grossesse, les conditions d’éligibilité aux indemnités et la durée légale de l’arrêt, il n’est pas toujours évident d’y voir clair.
Dans cet article, on vous explique tout ce qu’il faut savoir sur le congé maternité en intérim. Vous découvrirez vos droits, les étapes à suivre pour en bénéficier et les aides financières auxquelles vous pouvez prétendre. D’ailleurs, si vous souhaitez approfondir vos connaissances sur les autres droits liés aux congés, n’hésitez pas à consulter notre guide complet sur le congé payé en intérim. Que vous soyez en mission ou entre deux contrats, vous avez droit à une protection et un accompagnement pendant cette période si particulière. On vous guide pas à pas pour que vous puissiez préparer sereinement l’arrivée de votre bébé, sans stress administratif ni mauvaise surprise.
Les droits au congé maternité pour les intérimaires
Une protection équivalente aux autres salariées
Quand vous travaillez en intérim et que vous attendez un enfant, vos droits restent identiques à ceux des autres salariées. Pas de traitement différent ici. Le code du travail est clair : vous bénéficiez d’un congé maternité complet, avec suspension de votre contrat et versement d’indemnités. Peu importe que votre mission soit courte ou que vous enchâiniez plusieurs contrats.
Votre agence d’intérim ne peut pas rompre votre contrat à cause de votre grossesse. C’est interdit. Vous disposez également du droit de vous absenter pour vos examens médicaux obligatoires, sans perte de salaire. Ces moments sont protégés, et c’est tant mieux.
Durée du congé selon votre situation familiale
La durée de votre congé maternité dépend du nombre d’enfants que vous attendez et de ceux que vous avez déjà. Pour une première ou deuxième grossesse simple, comptez 16 semaines au total : 6 avant l’accouchement et 10 après. Mais les choses changent si vous avez déjà deux enfants à charge, ou si vous attendez des jumeaux.
Voici un tableau qui résume les différentes durées de congé maternité selon les situations :
| Situation | Congé prénatal | Congé postnatal | Durée totale |
|---|---|---|---|
| 1er ou 2ème enfant | 6 semaines | 10 semaines | 16 semaines |
| 3ème enfant ou plus | 8 semaines | 18 semaines | 26 semaines |
| Jumeaux | 12 semaines | 22 semaines | 34 semaines |
| Triplés ou plus | 24 semaines | 22 semaines | 46 semaines |
Vous pouvez aussi, avec l’accord de votre médecin, reporter jusqu’à 3 semaines de congé prénatal après la naissance. C’est une souplesse appréciable quand on veut adapter le congé à sa situation personnelle.
Les indemnités pendant votre arrêt
Pendant votre congé, votre contrat d’intérim est suspendu. Votre agence ne vous verse plus de salaire, mais rassurez-vous : c’est la Sécurité sociale qui prend le relai avec des indemnités journalières. Cette prise en charge s’inscrit dans le cadre plus large de la protection sociale des intérimaires, qui garantit vos droits même en cas d’interruption de mission. Le montant dépend de vos salaires des trois derniers mois, ou des douze derniers si votre activité a été discontinue.
En 2025, l’indemnité journalière maximale s’élève à 101,94 € bruts par jour. Elle est versée durant toute la durée légale du congé. Certaines conventions collectives prévoient même un complément, ce qui peut vraiment faire la différence pour maintenir votre niveau de vie pendant cette période si particulière.
Les conditions d’éligibilité au congé maternité en intérim
Vous travaillez en intérim et vous attendez un enfant ? Sachez que vous avez droit au congé maternité, exactement comme n’importe quelle salariée. Cependant, pour bénéficier des indemnités journalières, vous devez remplir certaines conditions fixées par l’Assurance Maladie. Ces critères prennent en compte la spécificité du travail temporaire, avec ses missions parfois courtes et ses périodes d’intermission.
Les conditions principales pour accéder au congé maternité en intérim sont les suivantes :
- Avoir travaillé au moins 150 heures durant les 3 mois précédant votre arrêt de travail, ou bien 600 heures sur les 12 derniers mois si vos missions ont été entrecoupées
- Ou justifier d’un salaire équivalent à 1 015 fois le SMIC horaire (environ 12 059 € brut en 2025) sur les 6 ou 12 derniers mois
- Percevoir des indemnités journalières de la Sécurité sociale pour valider votre droit au congé
- Pour les indemnités complémentaires d’Intérimaires Prévoyance : avoir cumulé au moins 414 heures d’activité en intérim au cours des 12 mois précédant le congé
- Être en mission à la date du début du congé, ou être dans une période de portabilité (jusqu’à 1 mois après la fin de mission si inscrite à Pôle Emploi)
Ces conditions peuvent sembler complexes au premier abord, mais elles sont là pour protéger vos droits. Même si votre mission se termine avant le début de votre congé maternité, vous conservez vos droits aux indemnités tant que vous remplissez les critères d’éligibilité. N’hésitez pas a contacter votre caisse d’Assurance Maladie pour vérifier votre situation personnelle.

Les démarches à suivre pour déclarer sa grossesse et obtenir des indemnités
Prévenir l’agence d’emploi rapidement
Lorsque vous êtes enceinte en intérim, la première étape consiste à informer votre agence d’emploi. Vous devez leur remettre un certificat médical attestant de votre état de grossesse et mentionnant la date prévue pour votre accouchement. Généralement, il est conseillé d’attendre la fin des trois premiers mois.
Une fois ce document transmis, l’agence d’intérim prend le relais. C’est elle qui effectue les démarches administratives auprès de la Sécurité sociale. Vous n’avez aucune formalité supplémentaire à accomplir vous-même, ce qui simplifie grandement le processus. L’employeur ne peut rompre votre contrat en raison de votre grossesse, un droit fondamental qui vous protège durant cette période.
Pensez aussi à consulter votre médecin régulièrement pour établir les certificats médicaux nécessaires à chaque étape. La réactivité de votre agence dépendra parfois de votre propre diligence dans la transmission des justificatifs.
Le calendrier des démarches administratives
Pour obtenir vos indemnités journalières, vous devez respecter un calendrier précis. Voici un tableau récapitulatif qui présente les étapes chronologique à suivre avec les documents requis :
| Étape | Moment | Documents nécessaires |
|---|---|---|
| Déclaration de grossesse | Avant la fin du 3ème mois | Certificat médical attestant la grossesse + date d’accouchement |
| Transmission à l’agence | Dès la déclaration médicale | Remise du certificat à l’agence d’emploi |
| Déclaration Sécurité sociale | Par l’agence immédiatement | L’agence transfère les pièces à l’Assurance Maladie |
| Demande indemnités complémentaires | Avant le début du congé | Justificatif de 414 heures sur 12 mois + attestation mission |
Vos indemnités seront versées tous les 14 jours par la Sécurité sociale une fois le congé maternité débuté. Si vous remplissez les conditions, des indemnités complémentaires d’Intérimaires Prévoyance peuvent s’ajouter pour garantir un meilleur niveau de rémunération pendant cette periode si précieuse.
Les indemnités journalières et complémentaires des intérimaires
Les indemnités de la Sécurité sociale
Lorsque vous êtes en intérim, votre congé maternité vous donne accès à des indemnités journalières versées par la Sécurité sociale. Le calcul de ces montants s’appuie sur vos revenus passés. La base de calcul prend en compte la moyenne de vos trois derniers bulletins de paie, ou sur les douze derniers mois si votre activité a été discontinue, ce qui arrive fréquemment dans l’intérim.
Ces salaires sont pris en compte dans la limite du plafond mensuel de la Sécurité sociale, qui s’établit à 3 925 € en 2025. L’indemnité journalière maximale atteint ainsi 101,94 € bruts par jour. Elle est versée durant toute la durée légale du congé, soit 16 semaines dans la plupart des situations. C’est comme un filet de sécurité qui vous accompagne pendant cette période si particulière.
Les indemnités complémentaires d’Intérimaires Prévoyance
Au-delà des prestations de la Sécurité sociale, vous pouvez prétendre à des indemnités complémentaires via Intérimaires Prévoyance. Pour y avoir droit, certaines conditions doivent être respectées. Vous devez justifier de 414 heures de mission sur les 12 derniers mois, calculées au plus tard le dernier jour du mois précédant votre congé.
Le début de votre congé doit également intervenir pendant une mission en cours ou pendant une période de portabilité. Le montant de ces indemnités complémentaires varie selon votre durée d’activité en tant qu’intérimaire. Ces compléments ne sont pas anodins, ils peuvent représenter un soutien financier significatif. La totalité des indemnités perçues ne peut cependant excéder 100 % de votre salaire net de la dernière mission.
Les différents types d’indemnités et leurs critères
- Indemnités journalières de base : versées par la Sécurité sociale, calculées sur les 3 ou 12 derniers mois selon votre situation, plafonnées à 101,94 € par jour
- Indemnités complémentaires Prévoyance : sous condition de 414 heures travaillées, représentent 1/360ème de votre rémunération brute cumulée sur 12 mois
- Indemnités pour grossesse pathologique : 14 jours supplémentaires maximum en cas de complications médicales avant ou après l’accouchement
- Indemnités pour naissances nombreux : montants identiques mais durée de congé prolongée (34 semaines pour des jumeaux, 46 pour des triplés)
Ces différentes prestations se cumulent pour vous garantir un revenu durant votre absence. N’oubliez pas d’effectuer vos démarches en temps voulu pour ne rien perdre de vos droits.







